Journée Mondiale de l’Environnement 2025 : Mettons fin à la pollution plastique

Le 5 juin, nous célébrons une nouvelle édition de la Journée Mondiale de l’Environnement, une journée clé pour réfléchir à notre manière de coexister avec la planète. Le slogan de cette année, promu par l’ONU, est direct et percutant : « Mettre fin à la pollution plastique ».

L’objectif? Relever l’un des plus grands défis environnementaux et sanitaires de notre époque. Car le plastique, bien qu’utile dans de nombreux domaines, a généré une crise mondiale qui nous affecte tous : des écosystèmes jusqu’à nos propres corps.

Le plastique : d’invention révolutionnaire à problème global

Depuis le milieu du XXe siècle, la production de plastique n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, plus de 430 millions de tonnes sont produites chaque année. Une grande partie sert à fabriquer des emballages et des produits à usage unique, qui ne sont utilisés que quelques minutes, mais peuvent mettre des centaines d’années à se décomposer.

La mauvaise gestion des déchets plastiques a entraîné une augmentation alarmante de la pollution des mers, des rivières, des sols, et même de l’atmosphère. Au-delà de l’impact environnemental, la présence croissante de microplastiques dans notre quotidien est également très préoccupante.

Les microplastiques : invisibles, mais présents partout

Les microplastiques sont de petites particules de plastique de moins de 5 mm. Ils proviennent de l’abrasion de matériaux plus grands, de l’usure des vêtements synthétiques, de la dégradation d’emballages ou de cosmétiques contenants des microbilles. On en a déjà retrouvé dans des endroits surprenants :

Dans l’eau potable (en bouteille et du robinet).
Dans des aliments comme le poisson, les fruits de mer ou le sel.
Dans le placenta de bébés avant la naissance.
Dans le sang humain, les poumons, et même dans le cerveau.

Le défi du recyclage et l’importance d’une gestion adéquate

Seule une petite partie du plastique mondial est effectivement recyclée. Cela peut être dû à plusieurs facteurs : conception complexe des emballages, contamination des matériaux, manque d’infrastructures ou faible participation citoyenne.

C’est pourquoi une gestion responsable des déchets, tant à l’échelle institutionnelle qu’entrepreneuriale, est essentielle. Dans de nombreux pays, de plus en plus d’initiatives visent à :

Trier correctement les déchets plastiques.
Valoriser les matériaux via des centres spécialisés.
Exporter les déchets recyclables vers des installations autorisées à l’étranger, lorsque le territoire ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour leur traitement final.

Ce processus d’exportation, bien géré et en collaboration avec des opérateurs agréés, est un élément clé pour garantir le traitement adéquat des matériaux et encourager l’Économie Circulaire.

Que pouvons-nous faire en tant que société?

Mettre fin à la pollution plastique exige un effort collectif, mais chacun peut y contribuer : administrations, entreprises, écoles, et bien sûr, citoyens.

Quelques actions concrètes:

Réduire l’usage de plastiques à usage unique comme les sacs, les gobelets ou les couverts.
Réutiliser les emballages, les boîtes et les sacs en tissu ou en silicone.
Acheter en vrac ou privilégier les produits avec des emballages recyclables.
Trier correctement les déchets et les déposer dans les points de collecte adéquats.
Choisir des produits avec moins de plastique ou fabriqués à partir de matériaux recyclés.
Participer à des actions communautaires, comme des nettoyages de rivières ou de forêts.

Les entreprises jouent aussi un rôle essentiel: adopter des politiques de réduction des emballages, innover grâce à l’écoconception de matériaux plus durables, et collaborer avec des opérateurs autorisés pour garantir une traçabilité réelle des déchets.